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Éditions Sulliver : Idées libres

Nous vivons dans un monde de marques. Les marques sont des signatures déposées sur les objets. Elles affirment qu'elles sont propriétaires d'une idée, d'une forme. Or, l'argent généré par la vente de ces produits représente un important pouvoir. Ainsi, alors que le pouvoir était représenté par des États, symboles de territoire, il est représenté aujourd'hui par des marques, symboles de propriété intellectuelle. Nous avons troqué les territoires contre des idées industrielles. La publicité ne s'y trompe pas lorsque son discours reprend la forme de la propagande politique.
Jean-Luc Coudray, L'Avenir est notre poubelle

Les propriétaires et les gestionnaires de ce charnier mondial sont fous, bel et bien fous. Ils offrent, à ceux qui tentent de garder du recul, un spectacle pitoyable; ils inspirent un trop facile mépris. En se battant comme des chiens pour avoir l'apparence de maîtres, ils monopolisent l'opprobre et nous détournent de l'absurdité de cet ordre social que nous partageons avec eux. Leur folie est bien sûr de ne pas voir qu'ils sont eux-mêmes les victimes des désastres qui les enrichissent: ce qu'ils y gagnent a toujours moins de valeur réelle. Qu'ont-ils pour se sentir puissants, si ce n'est la pratique de l'expropriation?
Pierre Bourlier, De l'intérieur du désastre

Dans leur immense majorité, les intellectuels ne se sont souciés du peuple qu’au XVIIIe siècle, et encore, dans des conditions particulières, car en ce temps, réputé des Lumières, elles ne leur servent qu’à le mépriser autant que par le passé. Aussi, prétendre que le peuple se serait levé en masse, en 1789, pour mettre en application des idées philosophiques, c’est un peu comme croire que l’ouvrier de mai 1968 manifesta son Sartre à la main.
Thierry Galibert, Le Mépris du peuple

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