Maman, elle s’est absentée tout doucement, tout doucement. Elle a cru qu’on pouvait quitter sans laisser de traces. Elle a cru qu’il n’y aurait pas de vagues, que c’était finalement simple, si simple. Elle a cru qu’il suffisait de mettre ses chaussures, de prendre sa voiture, de rouler tout droit. Maman, elle a déclenché une vraie tempête. Une tempête de papa qui crie, qui casse les choses, les choses d’elle, qui pleure.
Rozenn Guilcher, Déshabiller nos solitudes