… tourner autour du pot est ma philosophie, le point pivot, le centre de gravité de mon écriture. Je me suis éloigné de lui pendant le premier tiers de ma petite vie, et je suis toujours revenu à lui, et j’ai réalisé que c’est toujours près de mon pot, en lui tournant autour, que j’étais le plus libre, que j’avais le plus à dire, que j’allais au plus profond des choses, que la liberté me faisait le plus l’amour.
Mathias de Breyne, L'Interview
L’abeille et la fourmi ont radicalement dépassé la notion de progrès, l’espèce humaine est seule, dans l’univers entier, à s’en gargariser!
Seule à ne l’avoir compris: son inachèvement résulte d’une métamorphose non achevée.
L’état larvaire lui va comme un gant racorni dont elle n’aurait su s’extraire.
Sa chrysalide s’est sclérosée! Faut-il s’évertuer à œuvrer pour l’amélioration improbable d’un modèle aussi contestable?
Ou plutôt chercher une porte dérobée? Une issue de secours à l’hominidé? S’échapper discrètement par en dessous? Par le loup qui gronde… Par le cochon qui sommeille…
André Bonmort, Danse avec l'hydre
La Vie n’est pas telle ou telle vie particulière, elle n’est pas la vie de tel ou tel moi en particulier. Le Mouvement irrépressible qu’est la Vie ne peut se satisfaire, dans son accomplissement, des seuls signes, symboles et concepts inventés par l’être humain pour s’y retrouver et s’y adapter. La Vie les déborde et les devance de toutes parts, à tout instant. La Vie est profondeur et hauteur, cime et abîme.
Eric Coulon, Traversée de la conscience
