On est optimiste pour se débarrasser de la condition humaine, c’est plus simple, donc on dit que ça va changer, que tout va bien se passer, que le monde est beau... et donc on n’entreprend rien, c’est un optimisme inactif, branleur, je sais, l’image est forte, qui ne veut pas vraiment changer les choses et préfère rester optimiste, c’est plus simple, pas d’effort... un optimisme merdeux, comme dirait mon père.
Mathias de Breyne, L'interview
Atmosphère fin de règne,
Les socles des croyances vacillant,
La contagion de la désillusion,
L’accablement perçant sous le fard de la normalité,
La terminologie jargonnant ses vocables,
Un assommant bourdon simulant la fidélité à soi-même ;
L’apposition, chaque fin de semaine remise au lundi suivant, du visa pour l’apocalypse,
L’acclimatation forcée au dérèglement climatique pour automédication,
Gestion louvoyante de la concomitance entre les dangers des excès et les risques de raréfaction...
André Bonmort, Dernier délire du singe savant